ma fanfic !

wouhou v'la le début de ma fanfic ! donc je rappelle, je reprends l'aventure à partir du tome 5 sans tenir compte des tomes suivants (même si je reprendrais sûrement des idées). commentaires, avis et critiques sont les bienvenues tant sur la nature du projet que sur ce prologue. bref dites moi si ça vous plait, que je sache si je continue ou pas !

Prologue

Ed' accueillit la fraicheur du crépuscule avec soulagement. On approchait du solstice d'été, et la canicule battait son plein. De mémoire d'homme, on en avait pas vu de telle dans le Comté depuis de nombreuses années.
« C'pas normal, baragouinait parfais le grand-père d'Ed'. C'pas normal moi j'vous dit. Cette chaleur... c'est pas le temps qui fait d'habitude. Y a quelque chose de surnaturel dans l'air si vous v'lez mon avis. Ça fait combien de temps qu'on a pas eu une petite bruine ? »
D'ordinaire, Ed' ne prêtait pas vraiment attention au babillage inconstant du vieil homme qui n'avait plus toute sa tête. Mais il devait admettre que le temps avait quelque chose d'anormal. Même le ciel prenait des couleurs étranges ces temps-ci et il lui semblait avoir vu dans les nuages, des formes qui n'auraient pas du s'y trouver.
Du Sud, provenaient les rumeurs de la guerre. Les évènements tournaient au désavantage des Anglais. On parlait de massacres, de pillages, de dizaines de familles jetées sur la route, forcées à l'exil ou pire, au brigandage. Même par ici, les routes n'étaient plus aussi sûres qu'avant.
Ed' savait que tôt ou tard, la guerre parviendrait jusqu'à lui. Il se tenait prêt. En fait, il brûlait même de combattre, de pourfendre tout ennemi qui oserait pénétrer dans le Comté. La perspective des batailles à venir et du sang qu'il ferait couler l'excitait au plus haut.
En attendant l'occasion de réaliser ses héroïques exploits, le jeune homme cuisait toute la journée sur les remparts de Caster, engoncé dans sa lourde armure de garde. Les journées s'écoulaient, mornes et ennuyeuses, sous un soleil de plomb.
Ça n'allait pas durer.

Ed' soupira. À sa droite, une cloche retentit. C'était le signal de la relève. Le soldat se dirigea dans la direction d'où venait le son. Bientôt d'autres gardes se joignirent à lui, discutant entre eux tout en marchant. Lui-même se taisait, ne pensant qu'à rentrer chez lui pour se rafraichir.
Pressé d'en avoir finit, il marchait plus vite que les autres, tant et si bien qu'il se retrouva bientôt en tête de la petite troupe qui s'était formée. Soudain, il s'arrêta et cria « Halte ! ». Il n'était pas leur capitaine, mais les autres lui obéirent. Ils avaient tous vus ce qui l'avait arrêté.
Un homme se tenait là, nonchalamment appuyé contre les remparts. Il portait une élégante tunique en tissu, et un pantalon blanc. Une épaisse chevelure rousse retombait en boucles sur ses épaules et il jouait avec un long poignard en argent, qu'il faisait lestement tourner entre ses doigts.
De toute évidence, c'était un jeune noble arrogant, l'un de ces fils de baron ou de vicomte qui résidaient au château. En temps normal, ils n'inspiraient à Ed' que du mépris et une violente envie de leur cracher au visage. Mais cette fois-ci, le robuste et honnête soldat qu'il était fût pris d'un brusque frisson. Et il sût que, malgré la chaleur, il n'était pas le seul. Il se passait quelque chose d'inquiétant, ils le sentaient tous.

Il y eût un moment de flottement puis Ed' se reprit et dit : « Que faites vous ici ? L'accès aux remparts est interdit aux civils. » Puis comme l'autre ne bougeait pas : « Vous m'avez entendu ? Déguerpissez avant que je n'emploie la manière forte ! »
Le noble tourna lentement la tête vers lui et tous virent une lueur d'amusement briller dans ses yeux. « Allons Ed', calme toi, dit-il d'une voix mielleuse. Les apparences sont trompeuses mon garçon, tu n'es absolument pas en position de force. »
Ed' crût que son cœur venait de tomber dans sa poitrine. Il connaissait son nom ! Comment était-ce possible ? Il n'était qu'un anonyme soldat de la garde parmi tant d'autres, il n'avait aucun grade qui aurait pu le distinguer. Il n'était absolument pas connu, ni à Caster, ni ailleurs.
Son trouble devait être visible car l'autre ricana et dit : « Qu'est-ce qu'il y a Ed' ? Tu te demandes comment je te connais ? Je n'ignore rien de toi, ni d'aucun des braves hommes qui se tiennent derrière toi. Mais tu me connais aussi... Au moins, tu as déjà entendu parler de moi. »
Il s'approcha d'Ed', lentement. Celui-ci voulut bouger, mais il ne pût pas. Ce fût comme si ces jambes avaient été serrés dans un étau de plomb. Pétrifié, il ne pût que se laisser faire lorsque l'homme lui retira doucement son casque et prit son visage entre ses deux mains. Il plongea son regard dans le sien et Ed' y lût une haine sans nom et sans âge qui le terrifia. L'autre lui souffla au au visage, une haleine d'une puanteur extrême, à tel point qu'Ed' fût prit d'une violente quinte de toux.
Il ouvrit la bouche pour appeler à l'aide. Au lieu de quoi il dit :
« Qui... qui êtes vous ?
- Je suis le Seigneur de ce Monde, répondit l'homme, et je reviens prendre possession de ce qui m'appartient. »
Il y eût un éclat d'argent dans le ciel nocturne ; Ed' émit un gargouillis sinistre et s'écroula, le poignard enfoncé dans la gorge jusqu'à la garde. Quelque chose se rompit, et soudain tous les autres hommes, pris d'une peur atroce, tournèrent les talons et s'enfuirent en hurlant. L'un d'eux glissa et alla s'écraser en contrebas, dans la cité.

D'un coup sec, l'homme arracha son poignard rougie de la gorge de feu Ed'. Il se saisit du cadavre avec autant de facilité que s'il s'était agi d'une plume et le précipita de l'autre côté des remparts, dans la plaine. Il y eût quelques murmures puis un répugnant bruit de succion se fit entendre.
L'homme s'assit sur un créneau, les jambes dans le vide, et contempla la scène. Un vingtaine de sorcières se tenaient là. Quelques unes d'entre elles c'étaient précipités sur le cadavre et s'affairaient à le vider de son sang. Il y avait des hommes aussi, munis de fourches et de piques, à qui le long et fatigant voyage depuis Pendle avait donné un air hagard et affamé.
« Sorcières, cria l'homme. Sorcières ! Mes filles bien-aimées ! Vous m'avez suivi et je vous ai promis récompense. La voici : je vous livre la ville de Caster. Combien de vos sœurs, lâchement capturées, sont mortes sur ces échafauds ? Maintenant c'est à leur tour d'avoir peur ! L'heure de la vengeance a sonné ! Il est temps de se rassasier de sang frais ! »
Une clameur suivait chacune de ses phrases. Chaque fois que la harde éparse l'acclamait l'homme semblait grandir et grossir. Bientôt ses vêtements craquèrent, révélant un torse musculeux qui se couvrit d'une épaisse toison noire. Sa tête se métamorphosa : deux cornes apparurent soudainement, et elle prit peu à peu l'apparence de celle d'un bouc. Ses yeux rouges flamboyaient.
Il avait maintenant atteint le triple de sa taille originelle et n'avait guère plus de ressemblance avec un homme. Il conservait néanmoins des mains puissantes, mais ses jambes arquées se terminaient désormais par des sabots. Rejetant la tête en arrière, il poussa un beuglement terrifiant et tonitruant qu'on entendit dans toute la cité.

Cette nuit là, Caster brûla pour de bon.

Une chose à dire : j'adore !!
Et j'attend la suite avec impassiante

Thomas... Tu es un futur grand écrivain !
C'est bien écrit, ça se lit tout seul, les descriptions sont très bien faites, le scénario est bien construit ! Thomas... Tu gères !
Continu !

C'est réellement génial, mais est-ce que le Diable est sensé aider les sorcières à accomplir leurs méfaits ? Il me semblait que non ; c'est peut être un choix de ta part aussi.

En tout cas c'est génial, je le dis, véritablement génial. Ca remet au goût du jour l'idée du recueil de nouvelles. On pourrait créer à effigie de Les Sorcières de l'Épouvanteur un recueil de 5 nouvelles fanfictions. Je compte toujours en écrire une, mais je n'y ai pas encore réfléchi. Je ne sais pas si pour Zivan c'est toujours d'actualité car il a disparu et ne réponds pas à mes e-mails. Après je ne sais plus si d'autres apprentis-écrivains pourraient s'occuper des 2 ou 3 selon Zivan places restantes.

Moi j'veux bien, mais sa risque d'être un peu d'la merde !

content que ça vous plaise ! en l’occurrence, ce sont les sorcières qui suivent Satan et non l'inverse, mais tout ceci va s'éclairer plus tard. la suite, jeudi ou vendredi :)

Au plaisir de la lire.

Dydy oui justement xD Il faut avoir des talents d'écriture pour faire ça, ce qui ne t'empêche d'en écrire une plus amateure et courte pour le site :) Ca a aussi comme intérêt de si possible lancer les écrivains en herbe pour les œuvres futures, pourquoi pas.

Bon j'l'attends avec impatience la suite moi !

La voilà :

Chapitre I

« Alors petit, qu'est-ce que tu attends ? Cette fosse ne vas se creuser toute seule ! » Épuisé, les vêtements détrempés par la chaleur et l'effort, j'avais décidé de m'octroyer une petite pause. C'est ce moment précis qu'avait choisit l'Epouvanteur pour sortir de la maison.
« Allez au travail ! ». Depuis deux ans qu'il m'enseignait le difficile métier qui consistait à combattre l'Obscur et à protéger nos campagnes des gobelins, sorcières et autres revenants, mon maître avait vieilli. Ses larges épaules s'étaient affaissés, comme sous le poids de toutes ces années passées au service du Comté, et il arborait souvent un air lasse et fatigué.
« Mais il fait une chaleur à crever !
Je ne veux pas le savoir, grogna l'Epouvanteur. Les gobelins n'ont que faire de la canicule. Remets-toi à creuser, veux-tu ?
Mais enfin... J'entame ma troisième année d'apprentissage avec vous, ne croyez-vous pas qu'il y a des choses plus importantes que de creuser des fosses ? Le Malin rode au-dehors et ce n'est pas ça qui l'arrêtera ! »

Mon maître fronça les sourcils. Comme d'habitude, il n'aimait pas que je remette en question ses méthodes.
« Que le Malin soit lâché dans le monde ne change rien, petit. Les gobelins ne vont pas disparaître pour autant, bien au contraire ! Nous avons un travail et nous devons le faire correctement. Si tu ne t'exerces pas suffisamment, tu perdras la main, et tu finiras par commettre une erreur, comme celle qui a coûté la vie à Billy Bradley. C'est ça que tu veux ? »
Penaud, je baissais la tête. Mon maître avait raison, je le savais.
« Bien. Maintenant, assez bavasser, prend cette bèche et creuse-moi une fosse digne de ce nom ! »

Réprimant un grognement de dépit, je me remit au travail tandis que mon maître s'en retournait vers la fraîcheur accueillante de la maison. Si il y avait bien une chose que le temps ne changerait jamais, c'était son inflexibilité. Depuis que j'étais rentré du moulin de Bill Arkwright, les journées étaient harassante et je n'avait que peu d'instants pour souffler. Quand j'avais fini de creuser des fosses ou de m'entraîner au lancer de chaîne, il me fallait encore étudier l'Ancien Langage ou bien l'Epouvanteur m'enseignait l'histoire de l'Obscur.
Bien sûr tout cela était très fatigant, mais avait aussi de bons côtés. Le travail m'empêchait de trop penser à Alice, et de tout mon apprentissage je n'y avais jamais mis autant d'ardeur. L'Epouvanteur, malgré sa sévérité, était content de moi. Il connaissait la peine qui était la mienne et depuis la conversation que nous avions eu à mon retour, nous n'en avions plus jamais reparlé.
Elle me manquait terriblement. Par quatre fois déjà, elle avait essayé de me contacter grâce au miroir, mais mon maître m'avait formellement interdit de répondre à ses appels. N'étant que l'apprenti, j'avais obéi, même si ça me déchirait le cœur de l'ignorer ici. Pour me consoler, je me disais qu'Alice comprendrait la raison de mon silence. C'était mon amie, et la révélation récente sur ces parents n'y changeaient rien.

Je creusais. Cette tâche me vidait la tête car pendant que mon corps travaillait, mon esprit ne pouvait plus se tourmenter. Pour plus de confort, j'avais retiré ma chemise. Je la portais depuis le début de mon apprentissage, et, comme j'avais bien grandi, elle avait fini par devenir trop petite. De plus, mon séjour de six mois chez Bill Arkwright - l'Epouvanteur du nord, peu reconnu pour sa douceur et sa subtilité – m'avait doté d'une musculature honorable. Monsieur Gregory avait promis de m'en acheter une nouvelle, dès que nous croiserions un tailleur.
La fosse atteignit bientôt la taille adéquate, mais ce n'était pas fini pour autant. Je me hissais sur l'herbe drue et j'attrapais un seau en métal posé par terre. Il était rempli d'un mélange de sel, de limaille de fer et d'ossements pilés dont j'allais devoir badigeonnait les parois de la fosse.
Je me remit donc au travail, un travail qui exigeait doigté, minutie et concentration car les couches de « peinture » se devaient d'être parfaitement égales. Pourtant, maintenant que je n'avais plus d'effort physique important à fournir, je ne pu m'empêcher de penser à Alice. Elle était la fille du Diable, elle ne pouvait qu'appartenir à l'Obscur. Et pourtant... Elle m'avait sauvé la vie à plusieurs reprises, à moi et à l'Epouvanteur. Au fond, je savais qu'elle n'était pas mauvaise. Après tout, on ne choisit pas ses parents. Mais pouvais-je encore lui faire confiance ?
Je pensais soudain que Maman avait du savoir qui elle était et ça ne l'avait pas empêché d'encourager notre amitié. Maman savait deviner les gens mieux que personne, elle saurait quoi faire. Je ressentis une joie intense à l'idée que j'allais bientôt la revoir. Dans un peu plus d'une semaine, moi et mon maître allions nous mettre en marche pour la ferme où Maman nous attendrait. Peut-être même était-elle déjà là ?
Je m'accrochais à cette pensée : Maman trouverait une solution, elle me dirait quoi faire. Je n'oubliais pas non plus qu'elle avait une faveur à me demander, et la curiosité me taraudait à ce sujet. Maman avait tant fait pour moi... Qu'allais-je donc bien pouvoir lui apporter en retour ?




Bon maintenant quelques précisions : 1)je posterais toujours des textes de cette taille plutôt que d'attendre d'avoir boucler un chapitre. Comme ça, ça arrive plus vite et ça prend pas trop de temps à lire. Je vous oblige pas à me dire "cé troooo bi1 kiss toma jtadr" à chaque fois que je poste trois lignes, même si c'est vrai qu'un compliment fait toujours plaisir. Par contre, n'hésitez pas si vous avez la moindre critique.
2) En raison de ce format de textes courts, vous avez pu constater qu'il n'y aura pas de l'action à tout bout de champ. Ce genre de scènes "calmes" est courante dans le bouquin, et j'ai vraiment envie de faire un truc dans la lignée de Jo'.
3) Dans cette optique, je réutiliserait sûrement des éléments des tomes 6 et 7 (en les traitant différemment), désolé si c'est un peu redondant.

J'ai édité ton post pour te corriger une petite faute d'orthographe, "ces parents".

C'est en tout cas génial. Tu es vraiment doué pour l'écriture et l'invention, en analysant les écrits on le voit. Tu vis ton histoire, comme le ferait un bon écrivain. On dirait les écrits de Joe, en mieux ! Pardon Joe.

ah non pas mieux que Joe quand même !! tu me flattes en tout cas :)

Franchement si. Joe je lui ai toujours reproché un truc, c'est d'être vachement trop superficiel. Là tu imites bien, mais tu rajoutes une part de profondeur, que j'aime. J'aime les histoires profondes.

J'aime aussi les péripéties du un. J'aime beaucoup les histoires originales hein, mais je sais pas pourquoi. Alors que ton premier texte, je l'aimais à cause de l'ide, du fait lui-même : tu donne quelque chose qui va dans la grandeur, ce que Joe n'ose absolument pas : il préfère rester bas, on donner des impressions de catastrophes réelles mais extériorise ça tellement, que ça perd sa valeur. J.K. Rowling a par exemple appris à faire dans la grandeur. La destruction de Caster, c'est juste ouf quoi. C'est comme hmm ... L'attaque de Poudlard dans HP. Enfin tu vois, tu fais appel à la sensibilité du lecteur. C'est quelque chose qui choque. Tandis que JD nous a attaché à notre Comté durant 4-5 tomes. Mais lorsque les catastrophes importantes arrivent enfin, Joe envoie nos héros à l'autre bout de l'Europe ! C'est vraiment dommage. Il ne décrit pas non plus les résultats de la guerre, c'est comme si tous les moments forts, ils les retiraient. Et tu as donné un moment fort dans ton histoire, voici donc les deux choses que j'apprécie.

oui, c'est bien un truc que j'essaye de "racheter" avec cette fanfic en fait, le fait qu'on sorte nos héros du Comté au moment de la guerre. mon projet initial était en fait de raconter la guerre telle qu'elle se passait en absence de Tom & Co, mais ça aurait voulu dire que j'aurais pas pu les utiliser. Et une fanfic de l'Epouvanteur sans Epouvanteur, ça craint un peu du boudin quand même.

par contre j'ai pas l'impression d'avoir rajouter plus de profondeur, je n'ai fait qu'utiliser des vieilles ficelles de Joe : les conflits entre Tom et son maître, Tom qui pense à Alice, st-ce qu'Alice est bonne ou mauvaise, Tom qui a bcp de travail, Tom qui pense à sa môman... J'ai juste innové sur les vêtements parce que c'est un détail qu'on évoque jamais (ben oui, à-priori Tom a les mêmes vêtements pendant sept tomes que ceux que sa mère met dans son sac au début du premier tome).

merci beaucoup en tout cas, ça fait plaisir !!

De rien.

C'est vrai tu as réutilisés les thèmes et idées. Mais c'est dans la façon d'écrire que tout se passe.

Moi je dis que ça peux être bon une fanfic sans l'Épouvanteur. Un effet différent seulement.